Les établissements d’enseignement suisses qui s’intitulent “université” ou “university”, qu’ils soient publics ou privés, ont jusqu’au 1er janvier 2023 pour se faire accréditer. Sous peine de devoir changer de nom.
C’est une situation unique en Europe qui va cesser au 1er janvier prochain : en Suisse, des établissements d’enseignement supérieur pouvaient jusqu’à présent s’intituler “université” sans qu’aucune sorte de contrôle ne s’exerce sur les enseignements dispensés, la compétence des enseignants ou la validité des diplômes délivrés. Désormais, pour pouvoir utiliser les appellations “université”, “university”, “haute école spécialisée”, “haute école pédagogique”, “institut universitaire” et “institut de niveau haute école spécialisée”, “il faudra obtenir une décision positive du Conseil suisse d’accréditation”, indique le quotidien Le Temps.“Les universités publiques romandes sont toutes passées par cette démarche et ont obtenu le précieux sésame, valable pour sept ans. Ce qui n’est pas le cas de toutes les écoles privées qui portent le nom ‘université’ ou ‘university’”, précise le journal.
Le canton de Genève est ainsi depuis longtemps la “terre promise des universités privées”, constate le site de la Radio télévision suisse
. “Nous y avons recensé treize hautes écoles privées à but lucratif et la liste n’est pas exhaustive.” Des établissements facturant au prix fort des cursus menant à des diplômes qui ne sont pas forcément (et même pas souvent) reconnus les autorités académiques, souligne la RTS. “Pour un semestre en Bachelor, le prix moyen dans ces treize établissements se chiffre à 10 589 francs [10 835 euros]. Au prix du semestre se rajoutent, dans la majorité des cas, les frais administratifs et les frais d’inscription. Les élèves paient donc en moyenne, pour leurs trois ans de Bachelor, près de 65 000 francs [66 500 euros].”
. “Nous y avons recensé treize hautes écoles privées à but lucratif et la liste n’est pas exhaustive.” Des établissements facturant au prix fort des cursus menant à des diplômes qui ne sont pas forcément (et même pas souvent) reconnus les autorités académiques, souligne la RTS. “Pour un semestre en Bachelor, le prix moyen dans ces treize établissements se chiffre à 10 589 francs [10 835 euros]. Au prix du semestre se rajoutent, dans la majorité des cas, les frais administratifs et les frais d’inscription. Les élèves paient donc en moyenne, pour leurs trois ans de Bachelor, près de 65 000 francs [66 500 euros].”
La loi sur l’encouragement des hautes écoles (LEHE)– entrée en vigueur en 2015, mais qui accordait un délai aux établissements pour se faire accréditer – se propose donc de mettre (enfin) de l’ordre dans le secteur de l’enseignement supérieur suisse. Les institutions qui ne seront pas accréditées au 1er janvier prochain “ne pourront pas continuer leurs activités en usurpant l’appellation université, explique Jean-Marc Rapp, président du Conseil suisse d’accréditation. Consulter la liste des institutions accréditées, sera la garantie numéro 1 de faire ses études dans une institution sérieuse.”
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