- Titre: Cinq propos sur la littérature à la première personne
- Auteur: Arbi Dhifaoui, ancien élève de l’école normale supérieur de Tunis et professeur de l’enseignement supérieur (langue et littérature françaises), il a dirigé de nombreuses thèses sur la littérature française à la première personne: romans, autobiographies, autographies et correspondances(textes et paratexte). Il est l’auteur de travaux consacrés principalement au paratexte, à l’auto(bio)graphie, aux romans épistolaires et aux romans-mémoires des XVIIè, XVIII7 et XIXè siècles. Ses travaux sont publiés en Tunisie et à l’étranger.
- Éditeur: Med Ali Éditions
- Date de parution: Mars 2024
- ISBN: 9789973336682
Les cinq propos que contient le présent ouvrage portent sur la littérature où le « Je » du paratexte tout comme du texte, le « Je » fictif ou le « Je » réel sont mis en scène.
1. « Le paratexte du roman-mémoires et du roman épistolaire : Clair-obscur et mensonge »
Loin de faciliter la lecture du texte qu’il accompagne et encadre, le paratexte est parfois déroutant, assez souvent dominé par le « clair-obscur ». Le topos du manuscrit trouvé et ses divers toposèmes présentent le romancier comme autreur, auctor et non comme auteur ou autos. Le « mensonge » para textuel est lisible dans les différents seuils. Ce « mensonge » s’inscrit dans une poétique romanesque à laquelle le lecteur a souvent coopéré.
2. « Comment peut-on être français ? Le « nous » et le « non-nous » dans les Lettres d’une péruvienne de Françoise de Graffigny »
La seconde étude s’intéresse à la problématique de l’altérité dans « le petit plus beau roman » : les Lettres d’une péruvienne de Françoise de Graffigny. Y est montré comment le regard étranger d’une jeune péruvienne, se trouvant en France malgré elle, voit ce pays, qui lui est étranger et étrange.
3. « Un vain papier, une table et l’exercice du Désir : Polysémie de la lettre 48 des Liaisons dangereuses »
Le troisième propos cherche à montrer comment le Vicomte de Valmont pervertit ses proies en manipulant intelligemment la langue. Les discours épistolaires de ce libertin admettent une
interprétation littérale, donc naïve et une seconde lecture, diamétralement différente de la première, prenant en ligne de compte le contexte de la rédaction des lettres et leur cotexte. La
perversité des personnages naïfs et sincères par le libertin s’accomplit grâce la manipulation de la langue par ce dernier.
4. « Plume, encre et papier ou l’exercice du Désir. La passion amoureuse dans Julie ou la nouvelle Héloïse »
Après des études sur l’épistolarité et le paratexte dans le roman de Rousseau, l’auteur s’intéresse ici au thème de l’amour et à ses différentes facettes et manifestations.
5. « Cachots et bêtes sauvages »
La monumentale Correspondance de Rousseau, ses Confessions, ses Dialogues, ses Rêveries et d’autres textes auto(bio)graphiques (Mon Portrait, etc.) fournissent une grande quantité d’informations sur les attaques dont le Citoyen de Genève a été la cible et présentent ses diverses façons d’y répondre. Victime de nombreux bourreaux -la nature, sa destinée, sa famille, ses formateurs, ses maladies, ses contemporains et ses écrits-, il trouve refuge dans la solitude, la rêverie et l’écriture.